Un événement surprenant par son caractère insolite vient heurter les convictions, plus ou moins convaincantes, des deux fils Ya Kho et la sensibilité feinte de quelques internautes pris dans les filets d’une virtuelle toile d’araignée. Il s’agit de ce Rassoul Velqacem qui a « planté sa naga (chamelle) » chez les Ait Yaâla, à Bechloul. C’est pour la première fois que Lamine, musulman jusque dans les poils, et son frère Mamou, protestant à crever sur la croix, se sont mis d’accord sur une question. Di sin hurlent à l’imposture. Lhasun, les deux frères sont devenus les meilleurs amis du monde. Désormais Mamou respecte le jeûne de Lamine et, de son côté, Lamine respecte la nouvelle gymnastique évangéliste de Mamou.
Il ne manquait qu’un juif que Chabane et Sekkura n’ont pas eu le temps de fabriquer pour faire des Ya Kho un symbole, un exemple de cohabitation, de tolérance et d’alliance… contre un pauvre bougre perdu dans le temps et l’espace de Bechloul.
Pourtant, et au-delà de son délire mystique, ce « rassoul » Velqacem des Ait Yaâla appelle toutes les religions, y compris Mamou et Lamine, à s’unir et à glorifier l’homme, l’indien d’Amazonie et l’aborigène d’Australie aussi.
En somme, il ne s’agit que d’une idée généreuse qui, faute d’ONG et autre canal structuré, s’invente une nouvelle religion puisque celles déjà existantes sont exploitées à fond la croix, le Hilal et l’étoile de David. Malin, le « Messager » !
La preuve, ce Velqacem n’intéresse pas seulement les mystiques. Il intéresse aussi de mystérieux Imazighen n Lpari qui, depuis qu’ils sont installés là-bas, ont perdu jusqu’à l’accent kabyle. Ces mystérieux spécialistes de la diatribe jouent du clavier comme personne. Mais, c’est tout. Le reste atan di tmurt-iw.