Tu l’as lu dans un commentaire Facebook écrit avec les pieds ou tu l’as reçu en rêve, entre deux pets d’encens et un hoquet de bêtise divine ? Dis-moi, ô grand visionnaire de la médiocrité, prophète d’un Internet sans filtre, d’où te viennent ces révélations ? D’une boîte de corn-flakes ? D’un esprit frappeur ? D’un filtre Snapchat ?

Tu ressembles à un mollah échappé d’un village Playmobil, sans barbe mais avec la langue pleine de croquettes idéologiques. Tu parles avec l’assurance d’un type qui a raté tous ses examens, y compris celui de la logique élémentaire. On dirait que ton cerveau est sous embargo, que chaque pensée passe par un détecteur de conneries avant de s’écraser dans ta bouche.

Et toi, Facebook. Toi, YouTube. Pourquoi ? Pourquoi laissez-vous ces énergumènes en roue libre ? Ces croisés de la régression, ces lanceurs d’alertes en carton, ces fossoyeurs de neurones ? Vous devriez mettre un filtre, un test d’urine, une barrière électrifiée avant chaque publication. Car là, ça déborde. Ça dégouline. On nage dans le caniveau idéologique.

Parce qu’il faut le dire : on ne peut pas être aussi con en une seule vie. Ce n’est pas humain. C’est de la réincarnation punitive. Il a dû naître cochon, puis mouche, puis botte de foin, avant de finir youtubeur historique. Et encore, j’insulte les bottes de foin. Elles, au moins, elles ferment leur gueule.

Le couscous est amazigh, abruti. Il est kabyle, chaoui, chleuh, rifain, targui. Il sent la terre, la lutte, la grand-mère qui pétrit l’Histoire avec ses mains calleuses. Toi, tu veux nous dire qu’il vient du Yémen ? Tu n’as pas honte ? Tu n’as pas mal à ta dignité quand tu sors ce genre de diarrhée orale devant une caméra ?

Tu veux arabiser les plats maintenant ? Après les noms, les langues, les montagnes, tu veux aussi islamiser le blé dur ? Allez, va, va cuisiner ta connerie, mets-y un peu de cumin et beaucoup de silence.

Et la prochaine fois que l’ignorance te chatouille la gorge, bois de l’eau. Ça passera. Ne t’inquiète pas : personne ne t’a demandé de penser. L’histoire se portait déjà très bien sans ton expertise. Elle ne t’attendait pas. Elle ne t’attend plus. Elle t’a vu venir de loin, comme une flatulence dans une bibliothèque.

Quant à ton obsession maladive pour tout ce qui est kabyle, amazigh ou simplement debout, elle mériterait un traitement. Long. Intensif. Peut-être même chirurgical. C’est fou comme l’Histoire te dérange dès qu’elle ne te ressemble pas. Tu veux des racines, mais qu’elles prient en arabe. Tu veux des peuples, mais qu’ils se taisent sous ta langue. Tu ne fais pas de l’Histoire, tu fais du tri. Comme on fait du tri sélectif. En jetant tout ce qui te fait peur.

Reste donc dans ton émission, parle de météo, fais des vlogs sur les sandwichs halal, mais s’il te plaît… laisse le couscous en paix. Il a déjà survécu à des empires, des famines et des fous. Il survivra sans toi.